Historique
Dans les années soixante, au Japon, des mères de familles s’inquiètent des conséquences de l’intensification de l’agriculture et ont le sentiment d’empoisonner leurs enfants en les nourrissant. Elles décident alors de se regrouper et de passer un contrat avec un agriculteur : en échange de la garantie d’achat de toute sa production à l’avance, l’agriculteur s’engage à cultiver sans produits chimiques. Ainsi naissent les premiers “Teikei“, que l’on peut traduire par “mettre le visage du paysan sur les aliments“.
À la même période en Allemagne en Autriche et en Suisse, des expériences communautaires se développent sur ces mêmes bases.
En 1985 l’idée migre aux USA notamment dans la région de New York, répondant ainsi à la chute vertigineuse du nombre d’agriculteurs et à la difficulté pour les populations à bas revenus d’accéder à une alimentation de qualité.
L’idée suit son chemin vers le Canada puis revient en Europe par la Grande Bretagne jusqu’à ce que Daniel Vuillon, agriculteur en région Toulonnaise, en 2000, face à la liste trop longue des catastrophes des années qui précèdent : sang contaminé, vache folle, inondations, tempêtes, marée noire et face aux difficultés rencontrées dans les petites exploitations agricoles, décide de créer la première Amap en France.
Consommateurs et producteurs définiront de nouvelles règles les responsabilisant les uns vis-à-vis des autres.